Quelles sont les actions mises en place pour éviter que les huiles deviennent du savon ?
Pour éviter la saponification du produit, il faut enlever l’eau présente dans les huiles et veiller à ce que le méthanol ne contienne aucune trace d‘eau. Ma tache est donc de sécher notre produit et d’éviter toute contenance d’eau dans les huiles et dans le méthanol.
On chauffe les huiles, on décante, l’eau est plus lourde que l’huile et l’eau est éliminée. Puis, avec la glycérine qu’on a au préalable enlevé, l’eau est complètement absorbée. C’est une opération simple mais il faut être soigneux dans ce processus. Durant l’ensemble du cycle, il faut contrôler le processus chimique de production mais également du produit fini, à savoir le biocarburant, il en va de la qualité du produit.
La qualité d'huile est importante pour produire un Biocarburant ?
Oui bien sur !
Nous contrôlons les huiles à l’entrée. Si les huiles sont trop odorantes, caractérisées par une forte odeur de friture, c’est qu’il y a trop d’acide gras par rapport à la glycérine. L’huile est odorante parce qu’elle a été trop chauffée par son consommateur ! Ce genre de situation est assez rare souligne Eduardo. Les restaurants ont une obligation de qualité, l’huile doit être changée souvent pour garantir une bonne qualité du produit consommable.
Contrairement aux idées recus, on pourrait penser que les huiles de fast-food sont mauvaises mais elles sont de très bonnes qualités !
« Le contrôle des huiles nous permet de produire un produit respectant les normes en vigueur mais également d’obtenir un biocarburant d’une grande qualité ! »
Comment se passe une journée type chez Leman Bio Energie ?
Il n’y a pas tellement de journée type, on n’est pas assez pour être spécialisé dans une tâche. On commence tôt ! Nous avons un travail d’inspection de l’usine, de contrôle de l’automatisation du processus de production, faire en sorte que tout soit en ordre pour attaquer la
journée ! Contrôle de l’usine, contrôle des citernes extérieures, nous devons effectuer un contrôle des éléments inhérents à l’utilisation de l’usine.
Il y a des activités ponctuelles, vider les filtres, nettoyer l’espace huilerie, commander du produit d’entretien, diverses tâches qui peuvent varier en fonction de nos besoins et des besoins de l’usine.
« On met tous la main à la pâte ».
Qu'est-ce qui vous plait dans votre travail ?
J’aime piloter ma machine, même si ça fait bien longtemps que je la manipule… J’aime également entretenir mon outil de travail, l’efficacité et la
longévité de la chargeuse dépendent du soin que j’apporte à l’entretien de cette dernière.
« Par ailleurs, nous formons une belle équipe, y compris dans nos rapports avec les chauffeurs de Transvoirie Vaud qui pour certains sont des collègues de longue date, et ça c’est important. »
J’ai également des analyses chimiques à effectuer durant la journée qui me prennent jusqu’à 3 heures de mon temps ! En fonction de ce que me dit l’automate et de l’avancée de la production, je procède à l’analyse du cycle et du produit. Et à 17h ma journée se termine !